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Histoire de Bulles – Jean-Blaise Djian

Histoire de Bulles - Jean-Blaise Djian

 

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Cinglé, déglingué, jamais démago, Charlie Schlingo

18 mars 2009.

Le vaccin contre la poliomyélite est arrivé en France, en 1957… Deux ans trop tard pour Jean-Charles Ninduab. La honte de ses parents. À vivre caché sous la table où ils le cachaient les jours de dîner, le gamin a vite appris à cohabiter avec les mauvaises odeurs. Seule éclaircie entre deux crises ultra douloureuses, les bandes dessinées que lui apporte sa grand-mère, Nonna Goro Goro : Pépito, Tartine Mariole, Coin-Coin, Blek’ le Roc, Popeye… « Il pourrait se passer n’importe https://crlbn.fr/files/2009/03/18/quoi autour de moi, même une guerre mondiale, j’en aurais rien à faire. » la guerre, pour le moment, c’est à l’école. les quolibets et les coups vont bon train. jean-charles se met à marcher sur les mains. voit le monde à l’envers ce gamin. un peu comme ce patronyme bizarre, ninduab, en fait une erreur d’écriture en mairie… C’était Baudouin le vrai nom de famille. Mais marcher tête en bas a un avantage : ça muscle les bras. Idéal pour rendre les coups. Et gagner au bras de fer. Jean-Charles Ninduab devient Charlie Schlingo, se lance dans la bande-dessinée en 1975 et lance le fanzine Le Havane primesautier. Croise la route de Wolinski et Choron, prends un chien qu’il baptise La Méchanceté… Picole, baston et bande dessinée… C’était la sainte trinité de Charlie Schlingo. Il se mettra à la batterie ensuite, histoire de taper sur autre chose que sur ses compères. Et avec quelques potes fondera le groupe Silver d’argent.

Florence Cestac et Jean Teulé connaissaient Charlie Schlingo. Pour cet album biographique, ils ont rencontré les parents et les copains de Charlie. « Tout est vrai » précise Jean Teulé. « Il a vraiment accroché Choron au portemanteau pour se faire les six mois qu’il lui devait. C’est vraiment en balançant son dealer par la fenêtre qu’il a arrêté la came. Il pissait vraiment par la fenêtre de sa chambre… […] Le titre, Je voudrais me suicider, mais j’ai pas le temps, c’est de lui… »

Charlie Schlingo était un bonhomme étonnant, drôle, fou amoureux. Violent (il arrêtera l’héroïne en passant son dealer par la fenêtre…) et attendrissant à la fois, capable de faire des kilomètres sur les mains. Sa vie le rattrape. Avec sa « guibole de traviole », Charlie n’a pas couru assez vite. Pneumonie, cirrhose et hépatite. Il meurt à 49 ans en 2005 d’une mauvaise chute. Depuis, La Méchanceté entre dans tous les cafés…

Nathalie Colleville
Je voudrais me suicider mais j’ai pas le temps, Jean Teulé et Florence Cestac, (Dargaud, 2009).

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