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Livre/echange

Histoire de Bulles – Jean-Blaise Djian

Histoire de Bulles - Jean-Blaise Djian

 

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Photographie

Føroyar de Marco Paoluzzo

Du 10 novembre au 13 décembre. Abbaye-aux-Dames, Caen. Entrée libre.
Inauguration le 10 novembre à 18h. Ouvert tous les jours de 14h à 18h30.
En partenariat avec l’ARCIS (Association régionale de conservation de l’image et du son).

Lors de son premier voyage en Islande en 1991, Marco Paoluzzo, photographe suisse, fait une escale de deux jours aux îles Féroé. Ces îles perdues en mer du Nord le fascinent immédiatement. Cet archipel situé à plus de 1300 km des côtes du Danemark abrite plus d’oiseaux et de moutons que d’habitants ! Il y pleut plus de trois cent jours par an mais ces conditions climatiques n’enlèvent rien à l’enchantement d’un paysage sombre et mystérieux, découpé à la hache par un géant maladroit… D’un voyage à l’autre, le photographe s’approche davantage de l’essence même de ces terres.


Les Inuits du XXIe siècle de Xavier Desmier

Du 12 novembre au 31 décembre. Musée de Normandie, église Saint-Georges, Caen. Entrée libre.
Inauguration le 12 novembre à 18h30. Ouvert à tous les jours de 14h à 18h sauf le mardi.
Le 13 novembre, visite guidée pour les scolaires, sur demande.
Le 14 novembre à 15h, visite guidée de l’exposition.
En partenariat avec l’ARCIS (Association régionale de conservation de l’image et du son).

Pour les Inuits, bien des choses ont changé sous l’impact du réchauffement qui touche déjà tous les aspects de leur culture. Xavier Desmier, photographe et plongeur caméraman, ancien équipier du commandant Cousteau et de Jean-Louis Etienne, nous révèle cette atmosphère si particulière due à la transition que vit ce peuple. Ces clichés sensibles, il les a collectés au cours de ses voyages au Canada et au Groenland. En 2006, Xavier Desmier part sur les pas de l’ethnologue français Paul-Emile Victor, accompagné du reporter Stéphane Dugast et Stéphane Victor, le fils de celui qui explora le Groenland oriental de 1934 à 1937. L’objectif était alors de comparer mes notes et travaux du scientifique et l’état actuel de la vie des Groenlandais de la région d’Ammassalik.


Jacob A. Riis (1849-1914)

Collection du Museum of the City of New York

Du 12 novembre au  25 janvier. Musée des beaux-arts, Caen. Entrée libre.
Inauguration le 12 novembre à 19h.
Ouvert tous les jours de 9h30 à 18h sauf le mardi.
Nocturne avec visite commentée le 26 novembre à 18h30. Gratuit.
Jeudi midi musée (visite et déjeuner : 16 euros) le 7 janvier à 12h30. Réservations indispensables au 02 31 30 40 85.
Visite commentée de l’exposition le 24 janvier à 16h.
Un projet soutenu par la Région Basse-Normandie et l’ARCIS (Association régionale de conservation de l’image et du son).

Jacob A. Riis était photographe, journaliste et activiste social. Immigrant danois, il arriva à New York en 1873, seul, à l’âge de 21 ans. Vite déçu et scandalisé par la grande pauvreté de la population – essentiellement composée d’immigrants comme lui -, il commença à utiliser à photographier les conditions de vie dans les bidonvilles de New York. Il a ainsi consacré sa vie à améliorer l’existence de la population démunie des Etats-Unis. Fondateur de la photographie sociale, Jacob A. Riis a voulu confronter le public new yorkais aux conditions misérables de vie et de travail dans le Lower East Side à Manhattan.
Cette exposition sera la première en France à proposer un aperçu aussi complet du travail de Riis.


Between the real and the imaginary de Astrid Kruse Jensen

Du 13 novembre au 23 décembre. Artothèque de Caen. Entrée libre.
Inauguration le 13 novembre à 18h30. Ouvert du mardi au samedi de 1′h à 18h.
Le 28 novembre à 14h30, “les samedis de l’art”, visite commentée de l’exposition.

L’exposition sera l’occasion de découvrir une sélection de photographies issues de trois des projets de la photographe danoise Astrid Kruse Jensen : Imaginary Realities, Parallel Landscapes et The Construction of memories. La série Réalités imaginaires présente une suite de vues urbaines nocturnes qui mettent en situation des femmes seules. Alors qu’elles traitent de sujets ordinaires, ces images suggèrent plus qu’elles ne montrent, laissant une part d’interprétation au spectateur.


Off season d’Anne Hämäläinen et Riikka Ala-Harja

Du 20 novembre au 23 décembre. A l’IMEC, Saint-Germain-la-Blanche-Herbe. Entrée libre.
Inauguration le 20 novembre, à 18h30, suivie d’un débat avec Riikka Ala-Harja, Anne Hämäläinen et d’une lecture par Timo Torikka.
Ouvert tous les jours sauf le lundi, de 14h à 18h.
En partenariat avec l’ARDI, l’IMEC et les Cahiers du temps.

En Normandie, l’été est fini et les touristes sont partis. Pas la mer qui continue de faire les cent pas sur un rivage désert. Dans les hôtels restés ouverts pour les rares clients à contre-courant, une autre forme de vacances peut commencer : celles des objets.
Anne Hämäläinen est une photographe finlandaise née en 1966. Remarquée avec son précédent projet Romance consacré à la Russie, elle propose ici le fruit de trois voyages en Normandie. Ses photos ont été prises dans des endroits touristiques pendant l’hiver quand les plages sont désertes et l’atmosphère grise. Riikka Ala-Harja est finlandaise, elle vit dans le Calvados. Elle signe les textes qui accompagnent les photos d’Anne Hämäläinen dans un ouvrage paru aux Cahiers du temps.

Lire le N°6 d’Images en Basse-Normandie, publié par l’ARDI.

Tant d’affirmation dans l’hésitation

Pour Anne Hämäläinen, habitante d’Helsinki, en résidence artistique à Rouen, les contrastes de nos régions aux caractères bien différents constituaient un fort enjeu esthétique. De cette confrontation, sont nés des moments incertains, lorsque les éléments de la vie se fragilisent. Souvent la photographie n’est qu’un prétexte mettant en évidence l’humanité et ses agissements. Ici, la photographe pose sur son environnement un regard empreint de sensibilité généreuse, confrontée au kitch de nos décors et à une introspection de nos intimités, telle que l’exhibe les journaux intimes et les récits de voyages et d’errance des artistes écrivains, cinéastes, photographes de la fin du XXe siècle. Quelques détails permettent de reconnaître les lieux de prise de vues mais est-ce bien l’essentiel ? Le temps et la lumière constituent les deux personnages principaux de cette œuvre. Les choix de la photographe portent sur l’installation d’une atmosphère et les allusions à une culture aux références identifiables. Une horizontale composée d’éléments disparates mais concomitants, qui divise en deux les cadrages, constitue une aide essentielle pour notre imaginaire à la recherche d’un ordre orthogonal indispensable à notre confort moral. L’instabilité d’une composition ne nous fascine qu’un laps de temps, notre esprit dans l’urgence du désordre cherchant à rétablir une situation plus confortable. Anne Hämäläinen compose avec précision des images aux déséquilibres savamment calculés pour, un court instant, nous faire vaciller telle la feuille morte malmenée par les rafales d’une bise de saison. Elle enregistre et manipule l’intensité de la lumière dans des environnements en devenir au moment où ils basculent, usés par de longues années d’utilisation ou le changement des saisons. L’empreinte du temps forme alors image. La photographie se définit comme le reflet de l’usure des rayons du soleil, et Anne Hämäläinen s’attache à en maîtriser les excès. Elle canalise, organise mettant en valeur les altérations de la lumière et celle des objets qui occupent le cadre. Elle sélectionne les matières trop brillantes ou délavées, à la limite de l’effacement, et compose soigneusement dans un usage pertinent des dégradés et de la surexposition. Le Nord de l’Europe tire son énergie d’un puissant rapport avec la nature et les saisons. Régulièrement la Terre oscille sur son axe, nous entraînant dans une nouvelle saison, diminuant ou accentuant la pénombre avant de nous plonger dans une obscurité plus ou moins longue. Ces mouvements alternatifs bien cadencés régissent nos vies apportant un peu de négligence dans un ordre qui se voulait séduisant : ainsi le jardin oublié en fin d’été, laissé à l’abandon, négligé dans les premières brumes d’une saison qui se termine et se prépare à recevoir la suivante. La vie hésite alliant la taxidermie et la flore d’un papier peint, à l’image des cases d’une bande dessinée. L’imaginaire n’est jamais loin suggéré par ces oreillers assemblés tels une sculpture minimaliste, doux coussins réceptacles de nos peines, de nos joies, de nos pensées, objets de l’intime dont les contours s’estompent en de savants dégradés.

Gilles Boussard / ARDI